Embarquer l'auditoire dès les 30 premières secondes
4) Comment commencer son discours avec conviction et assurance ?
Bonjour à toi dans cette 4ᵉ édition de cette newsletter.
Bon voyage dans l’univers de la mise en action par la prise de parole en public.
Je t’invite à :
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Let’s go
Au programme
L’art d’entamer sa prise de parole : l’exorde
Rôle et principe de l’accroche
Quatre accroches qui fonctionnent
Un exemple de l’incarnation de l’accroche : Mathis Druelle, finaliste du concours Éloquentia 2019.
1) L’art d’entamer sa prise de parole : l’exorde.
75 % …
75 % des personnes ont peur de parler en public.
Voilà une accroche qui permet d’annoncer le propos de cette newsletter. Commencer son discours est sûrement la chose la plus difficile. C’est l’exorde.
Définition : C’est ce qui constitue une introduction, une entrée en matière d’une prise de parole.
Avant que tu prononces tes premières paroles, ton auditoire aura déjà un avis sur toi. Il va te juger sur :
Ton physique et ton style vestimentaire
Ton humeur du moment qui se reflétera sur ton visage et ta posture
Son lien avec toi (positif ou négatif, lointain ou proche)
Tes premiers mots sont capitaux pour faire basculer l’opinion, le jugement de votre auditoire. Par tes mots, tu dois t’attirer l’attention.
2) Rôle et principe de l’exorde.
Les 30 premières secondes sont les plus stressantes pour toi. L’exorde va te permettre deux choses :
Capter l’attention du public
Attirer la sympathie, la bienveillance de ton auditoire
Pour avoir un exorde qui marque l’esprit de tes spectateurs, la préparation est une phase indispensable. C’est à toi de chercher :
Le contexte de ta prise de parole
Le type de prise de parole (présentation de projet, animation d’une réunion)
Le nombre de spectateurs
L’objectif de ta prise de parole
Connaître la fonction, le travail et les passions de ton public
De toutes ces informations, tu vas pouvoir choisir le sujet, le thème qui va accrocher au plus ton auditoire.
Ce sera à toi de la préparer, de l’imaginer, de la concevoir et d’apprendre par cœur ces premières phrases.
Enfin, lorsque tu prends la parole. Commence par un temps de silence pour avoir l’attention, avant de le capter.
3) Quatre accroches qui fonctionnent.
Il existe des dizaines d’accroches. Tu peux les imaginer, les créer et vous inspirer d’autres. Tout dépend toujours de l’objectif de ta prise de parole, du contexte, de l’auditoire.
Cependant, je vous en propose quatre basiques et efficaces pour capter le public.
A) Le chiffre marquant :
J’ai commencé cette newsletter par le chiffre de 75%. Ce chiffre vient d’une étude du Brain Research Institut.
Pour réaliser cette accroche, il faut deux choses :
Chercher un chiffre en lien avec l’objectif et vérifier sa source. Il faut qu’il soit incontestable.
Dire le chiffre en question, laisser un temps de silence, dire à quoi ce chiffre correspond.
Vous allez provoquer une attente, une interrogation forte de votre public. Il va se dire :
À quoi correspond ce chiffre ?
Le tour est joué, vous avez l’attention du public.
B) La question oratoire.
C’est une figure de style très efficace qui consiste à se poser une question à soi-même. Vous allez provoquer directement une forte attention du public. Il va attendre votre réponse, que vous allez donner, après un temps de silence.
Exemple : Le progrès est-il atteignable ?
C’est une manière simple et efficace d’attirer l’attention du public.
C) Un récit personnel
C’est l’approche de l’histoire. Raconter une anecdote en lien avec votre vie.
C’est un moyen très efficace pour votre public de s’identifier à vous, à la situation vécue que vous allez partager.
Il faut bien sûr que cette anecdote soit en lien avec le propos, l’objectif de votre prise de parole.
Exemple : si votre assemblée est remplie de parents, raconter une histoire autour de votre vécu de parent.
D) Une référence de votre auditoire.
Sur le même principe du récit personnel. La seule différence, c’est que vous allez utiliser une référence que votre public connaît.
Elle peut être interne à votre entreprise (les valeurs, les dirigeants, l’expérience des collaborateurs, un projet qui a marqué vos équipes…) ou externe (culturel, figure connue…).
Exemple : si vous faites référence au film “Intouchables”, plus de 19 millions de personnes l’ont vu au cinéma : 1 français sur 3, soit un tiers de votre public.
4) Un exemple d’accroche : Mathis Druelle
J’ai eu la chance d’assister à la finale du concours Éloquentia, en 2019, à la Philharmonie de Paris, en 2019.
L’accroche de Mathis Druelle restera encore gravée dans ma mémoire.
Contexte :
Nous sommes le 13 novembre 2019, 4 finalistes pour le concours Éloquentia, 2 200 personnes attendent le spectacle, à la philharmonie de Paris.
Dans le jury, de nombreuses personnalités, dont Kery James. Une foule incroyable de jeune, d’une très grande diversité, une très grande culture rap
La solidarité est-elle un devoir ? Un sujet inspirant, un sujet de finale pour le plus grand concours de prise de parole de France.
Pour commencer son discours, Mathis va faire deux choses :
Prendre son temps de commencer par du silence.
Utiliser la référence de l’auditoire, comment ? En commençant de la même manière que le célèbre morceau de rap “Basique” d’Orelsan, avec plus de 105 millions de vues.
La suite est un pur régal de conviction, d’émotion, de récit, de partage, de plaisir.
À la fin de ce discours, Mathis a eu cinq minutes de standing ovation. L’accroche est géniale, adapté au contexte de l’événement.
Le reste est aussi incroyable, il est dans mon podium des prises de paroles que j’ai vu. Inspirez-vous.
Et, toi, comment tu gères tes débuts de prises de paroles ?
C’est tout pour aujourd’hui, merci de ton temps et à la semaine prochaine.