Bonjour à toi dans cette 2ᵉ édition de cette newsletter.
Bon voyage dans l’univers de la mise en action par la prise de parole en public.
Je t’invite à :
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Let’s go
Au programme
La peur du regard de l’autre
Quels sont les avantages en tant qu’orateur et spectateur ?
Un conseil répandu et inutile
Regarder dans les yeux : un indispensable
1. La peur du regard de l’autre
Si tu avais eu une conversation avec moi, il y a 15 ans, tu aurais sans doute eu un malaise.
J’avais tellement peur de l’autre, à cause de ma timidité maladive. J’étais incapable de te regarder dans tes yeux.
Pour faire face, je regardais au moins 1 mètre à côté ou au-dessus de ton visage. Pour séduire ou entamer une relation sociale, c’était un sacré handicap et un échec assuré.
La peur du regard de l’autre dans le sens propre comme dans le sens figuré du terme. Depuis, je vous rassure, je prends un malin plaisir de regarder dans les yeux de chacun et chacune d’entre vous.
En prise de parole en public, c’est pareil. Se retrouver devant plus d’une vingtaine de paires d’yeux, c’est intimidant. Être au centre de l’attention n’est jamais une situation anodine, normale.
Et, pourtant, le regard que tu portes sur ton public est essentiel.
2. Avantages en tant qu’orateur et spectateur.
Orateur :
Avoir des informations sur les sentiments, les ressentis de votre public.
Connaître le niveau d’attention des personnes qui vous écoutent.
Impliquer chacun des membres de l’assemblée.
Ressentir l’énergie de l’auditoire.
Adapter le fond et la forme de sa prise de parole.
Spectateur :
Se sentir concerné par l’orateur.
Facilite l’identification aux paroles de l’orateur.
Le regard, c’est la seule connexion physique que vous avez avec votre public. C’est la seule source d’information fiable. C’est la seule façon d’impliquer directement votre auditoire.
3. Un conseil répandu et inutile.
Un conseil que j’ai reçu étant plus jeune totalement idiot était le suivant :
“Pierre, comme tu es timide, lorsque tu prends la parole devant une assemblée, regarde un point imaginaire qui se trouve au-dessus du public, et n’arrête pas de le fixer”.
Je concède que lors de mes premières prises de paroles, je l’ai fait. Cela m’a aidé à parler malgré ma timidité. Mais, cette façon de faire n’a que des inconvénients :
Aucune information sur les ressentis émotionnels de votre public.
Aucune implication possible.
Aucune adaptation de votre prise de parole.
Difficulté des membres de l’auditoire à se sentir concerné par votre propos.
Perte de votre crédibilité personnelle.
Si l’on vous donne ce conseil, jetez-le à la poubelle.
Passer directement au stade suivant : le plus compliqué et le plus efficace.
Cette pratique, j’ai mis plus de 25 ans à le faire, mais elle change radicalement la donne.
4) Regarder dans les yeux : le stade ultime de la connexion.
Pourquoi une multitude de paires d’yeux vous regarderait et vous non ? La seule façon d’obtenir tous les avantages du point 2, c’est de regarder dans les yeux votre public.
C’est de cette manière que vous allez pouvoir connecter avec ton public. Le regard que tu portes sur ton auditoire est un échange de bon procédé avec lui.
C’est la première étape de ta conversation, car la prise de parole en public n’est qu’un échange, une communication entre toi et ton assemblée.
Voici quelques petites astuces que vous pouvez mettre en place dès demain :
Pour une assemblée de moins de 20 personnes et une présentation de moins de 15 minutes, regarder chacun des membres. Ils se sentiront tous concernés.
Pour une assemblée de plus de 20 personnes, regarde ton public en faisant un M ou un W. Pourquoi ? Dans une assemblée importante, tu n’auras pas le temps de regarder tout le monde. Cependant, en faisant cette technique, les personnes qui sont autour de chaque personne de ce M ou W vont se sentir regardé. En regardant une personne, tu en regardes 3 ou 4.
Quand tu regardes une personne, compte trois secondes dans ta tête. C’est le temps idéal pour impliquer la personne sans lui provoquer de gêne.
N’hésite pas à me partager en commentaire tes peurs sur le regard ou ton impact sur tes prises de paroles avec le regard.
C’est tout pour cette semaine.