Si tu apprécies cette édition, tu peux me laisser un ❤️
Bonjour à toi dans cette 10ᵉ édition de cette newsletter. Bienvenue aux nouvelles personnes, un grand merci pour ceux qui arrivent ou ceux qui me suivent depuis le début.
Si tu connais une ou plusieurs personnes de ton entourage qui serait intéressé pour améliorer l’impact de ses prises de parole, je t’invite à partager cette newsletter.
La semaine prochaine, je pars pour la première fois en randonnée, en Bourgogne.
Je vais découvrir cette expérience de déconnexion des réseaux sociaux pour m’ancrer dans la réalité de la nature. Avec une vingtaine d’autres personnes, nous marcherons sur les chemins d’Assise, un chemin moins connu que celui de Compostelle, mais avec une symbolique forte.
Avec la magie du web, tu vas quand même recevoir ma newsletter, la semaine prochaine. Je reviendrai dans deux semaines
Bonnes vacances et prend soin de toi.
Je t’invite à :
Me suivre sur LinkedIn
Découvrir mon podcast Rebond-s.
Relire les éditions précédentes.
Au programme
Introduction autour de l’éthos
Critère d’une communication claire et précise
Ta crédibilité se joue avant ta prise de parole
Ton image s’incarne pendant ta prise de parole
Un exemple Robert Badinter : discours sur la peine de mort
Introduction
Pour résumer en une phrase, l’éthos, c’est votre crédibilité, c’est l’image que tu renvoies à ton public pour n’importe quelle prise de parole (réunion, présentation de projet ou discussions dans ta vie privée).
C’est un concept qui a été créé par Aristote, il y a 2 500 ans et qui est toujours d’actualité. Dans le triptyque Ethos, Pathos, Logos, c’est l’élément le plus difficile à acquérir.
L’éthos va te permettre d’avoir une autorité plus forte, un charisme plus grand.
Tu vas plus facilement créer de la confiance pour ton public.
Pour aller plus loin dans le lien entre Ethos, Pathos et Logos, je t’invite à relire l’édition 9.
Comment faire pour construire cet éthos, que tu as en toi ? Comment l’améliorer ? Et comment il se défait aussi ? C’est ce que tu vas voir dans la suite de cette édition.
Les critères d’une communication claire et précise
Ton auditoire doit te comprendre sans faire d’effort.
Pour y arriver, tu dois être CLAIR et PRÉCIS dans ton propos.
Le psychologue américain, Jay Haley, membre fondateur de l’école de Paolo Alto, disait ceci à propos des critères de la clarté d’un message :
Quelqu’un qui communique quelque chose à quelqu’un d’autre dans un contexte
Quelqu’un : Qui parle ?
Qui communique quelque chose : De quoi cette personne parle ?
À quelqu’un d’autre : Pour qui, il parle précisément ?
Dans un contexte : Dans quel événement, quelle situation, quel environnement il parle ?
Exemple d’un message avec les 4 critères :
Contexte : vous êtes manager d’une équipe de collaborateurs et vous travailler sur un projet de l’entreprise.
“ Daniel, je te remercie pour ta contribution, hier sur le point 2 du projet lors de la réunion de travail. Cela nous a aidé pour la réussite du projet”.
Exemple d’un message sans aucun critère
“ Bravo pour votre travail, cela nous aide beaucoup pour la réussite du projet”.
Moins tu as ces critères dans tes prises de paroles et dans ta vie privée, plus tu vas générer de tension, de malentendu, d’interprétations de tes interlocuteurs. C’est une communication paradoxale.
Elle va provoquer une perte de confiance et de crédibilité.
C’est ta responsabilité de vérifier que ces 4 éléments sont présents dans tes prises de paroles publiques et privées.
Ta Crédibilité se joue avant ta prise de parole
Imaginer, vous assistez à une conférence d’un grand scientifique sur le climat. Il travaille depuis plus de 20 ans sur la protection des océans. Ses paroles et ses informations sont crédibles.
Soudain, il parle d’alimentation et de santé. Sur ces sujets, il n’est pas crédible, il n’a aucune référence scientifique pour aborder ce sujet. Il exprime juste une opinion.
Ta prise de parole se joue en partie avant que tu parles. Ta crédibilité va jouer sur ta réputation sur un plan technique, relationnel et humain.
L’enjeu est que ton auditoire puisse avoir un fort capital de confiance avant ton intervention. Mais sur quels critères, tu peux l’améliorer ?
Ton expérience professionnelle : plus les années passent, plus tu gagnes en maîtrise de ton sujet, plus tu montes en compétences techniques, plus tu as multiplié les expériences en lien avec ton travail.
Ton comportement avec les autres : ce sont tes actions de ton quotidien qui améliore ou détériore la confiance avec tes collègues ou les personnes de ton environnement.
Si dans une prise de parole, tu parles de bienveillance et que dans le même temps, tu es ingrat avec tes collègues, ta parole sera nulle.
La confiance est difficile à construire, elle se joue tous les jours dans ton quotidien, dans ta vie professionnelle. Mais elle est très facile à détruire, ta réputation sera entachée si tu n’es pas cohérent entre tes propos et tes actes.
Ton image pendant ta prise de parole
Maintenant que vous connaissez votre expérience professionnelle, que vous êtes cohérent entre vos mots et vos actes, que votre comportement est cohérent avec qui vous êtes.
Il reste une dernière étape : l’interprétation de ta parole, le jour J.
Paul Watzlawick, psychologue américain, et ses confrères, inventeur de l’école de Paolo Alto et de la psychologie systémique, ont déterminé 6 principes de la communication humaine. L’un d’entre eux est le suivant :
Faire la distinction entre la communication digitale et analogique.
Quand on communique, on reçoit ses deux types de communication.
La digitale, ce sont uniquement les mots que tu dis, leur sens.
L’analogique, c’est l’intonation, le rythme, les émotions transmises, les gestes et le contexte de la prise de parole.
Si la communication digitale et analogique est concordante, cela donne de la force au message, ton charisme et ta puissance de conviction seront accrue. Tu vas faciliter l’intégration et la compréhension de ta parole. Cela va renforcer ton ethos.
S’ils sont différents ou contraires, tu vas créer un conflit dans ton assemblée. De manière inconsciente, elle privilégiera la communication analogique par rapport au digital. Tes mots n’auront aucun impact et aucun sens. Cela va dégrader ton ethos.
Pour résumer, sois cohérent entre ce que tu dis et la manière de le dire pour avoir un impact maximal.
Robert Badinter : un exemple d’un discours incroyable et d’une crédibilité incarnée
Robert Badinter, est un avocat encore vivant actuellement. Durant toute sa vie (plus de 70 ans), son combat principal était l’abolition de la peine de mort. Son travail acharné lui a valu d’être ministre de la Justice sous François Mitterrand, en 1981.
Le 17 septembre 1981, il prononça un discours à l’Assemblée Nationale pour inscrire dans la loi, l’abolition de la peine de mort.
Voici quelques extraits de son discours dans ce lien.
C’est, de mon point de vue, le meilleur discours politique des 60 dernières années sur le fond et la forme. Robert Badinter incarne 30 années d’expérience profesionnelle, de conviction profonde et sincère dans ce discours. Si tu as le temps, je t’invite à regarder le discours en entier, tu vas en apprendre beaucoup pour ta prise de parole.
C’est tout pour cette semaine.
À mardi prochain